lunes, marzo 07, 2011

LE FRUIT D'OR 32 RUE CERÉS REIMS



La rue Cérés est une rue trés connue et populaire de la Ville des Sacres. Mes parents Monsieur et Madame ESTADÉS- ressortissants espagnols,originaires des Iles Baléars - y avaient un magasin d'alimentation géneral sous l'enseigne dite "Fruit d'Or".
Ce magasin se trouvait au numero 32 juste à coté d'ou aussi il y avait à l'époque la Chambre de commerce qui lors de la segonde guerre mondiale fut réquisée par l'occupant allemand qui de juin 1940 à aout 1944 en fit un siège adninistratif de la Lutwaffe.
Mes parents- arrivés à Reims quelques mois aprés leur mariage à Majorque -ont gérés ce magasin, en bons et honnêtes commerçants,entre les années 1936(époques des fronts populaires français et espagnols avec leurs poingts levés,leurs drapeaux rouges et celui de la "Republica Espanola") et 1946( peu aprés la fin de la guerre) et.
C'est d'ici que je gardes mes premmiers souvenirs d'un enfant de quatre ou cinq ans. D'un soir ou un officier allemand nous a mis une contravention pour avoir laissée allumée une lampre dans la salle à manger cuisine qui donnait sur la cour.
Aussi d'un matin du 30 aout 1944 avec l'arrivée des premmiers soldats du général Eisenhower - le futur président des Etats Unis d'Amérique- libérant Reims de l'occupant teuton.
Aussi j'ai souvence du défilé de la victoire. Une representation des armées alliées américaines,anglaises et soviètiques défilant sur la rue Cérés.
Je m'en souviens parfaitement.Aussi d'une institutrice portant voile de veuve qui accompagnait un groupe d'écoliers criant: "Pétain au poteau".Dieu sait si la même bonne femme,un an et demi auparavant,faisait chanter à ses mêmes écoliers:"Maréchal nous voila" (l'hymne officieux du régime de Vichy)
La rue Cérés,avec la rue de Vesle et la rue Jean Jaurés,faisait parti du Reims bourgeois et bien pensant.
Mes parents avaient une clientelle choisie donc sélecte.
Monsieur Lucien de Tassigny.Le Docteur Dubois de Mongtrénaud.Mademoiselle la Princesse de Polignac (de la Maison Pommery)).Monsieur Maurice Esteva (marchand de bouchons, descendant de catalans de Palafrugell et frère de l'amiral du mème nom).Monsieur et Madame Faupin.Le capitaine Dollé son épouse et ses filles.Maitre Berteaux (avocat) et surtout Monsieur et Madame Minelle (de la famille de Jacques Simon maitre vérrier de la Cathédral).Maitre Gain notaire et sa belle mère la veuve de Maitre Douce(présidente des Dames de la Croix Rouge rèmoise).Le docteur Jacquinet médecin de la maison et aussi de chez mon oncle Bisbal rue de Vesle) dont le père fut le médecin particulier de l'archevéché,specialment du Cardinal Suhard).Le docteur Max Ségal (dont les parents sont morts en déportation victimes de la haine antijuive de l'occupant allemand). Egalment Madame Jolicoeur (mére du docteur Jean Jolicoeur (chef régional du PPF décédé le 29 septembre 1943;qui fut exécuté par Simon CANTARZOGLOU de (Libération-Nord) dans son cabinet médical.CANTARZOGLOU tira une balle de revolver (un revolver silencieux ni vu ni connu) dans la tête du docteur.
Au sujet de l'affaire du Docteur JOLICOEUR a qui l'on reprochait l'envoie de travaileurs rémois en Allemagne,maman racontait que CANTARZOGLOU se serait présenté à la consulte du docteur comme étant un malade quelconque.
Il aurait attendu tranquilment son tour et entré,ensuite,dans le cabinet du médecin. Une fois fait son "boulot" il aurait mysterieusement disparu de la circulatiion.
Pendant plus d'une heure les autres malades s'étaient apperçu absolument de rien.
De même ma mère disait que le même jour du décé du Docteur Jolicoeur,sa maman serait venu nous achetter des légumes comme elle faisait d'habitude.
La mort du Docteur Jolicoeur et ses circonstances se trouvaient être du domaine public;néanmoins, Monsieur et Madame Estadés de la rue Cérés, se sont rendu compte que la maman du défunt en savait absolument rien.
etc etc.
Voila des noms dont papa et maman m'ont transmis un souvenir chaleurhereux et respectueux.
Aux début des annés cinquantes, possiblement un peu avant pour cause d'une erreur burocratique-mon père se trouvait empéché d'exercer le metier de commerçant tenant magasin. Il devait s contenter faire celui de marchand forain.
Un méttier qu'il n'avait jamais exercè,même lorsque,célibataire, il demeurait à Moulin avec un de ses frères.
Le problême a pu se résoudre,à Dieu merci, grace au certifat délivré par le secretaire de la Chambre de Commerce et de l'Industrie Maurice Hollande ( j'ignore s'il y a un lien de parenté avec le politicien socialiste) attestant que "l'espagnol Juan Estades Solivellas était un honnête commerçant".
De temps à autres ça me revient à la mémoire pareillement le souvenir d'autres commerçants excerçants dans la même rue Cerés;tels que la Maison Damoy (qui avait une sorte de supermaché de l'epoque)ou Monsieur Dolla (un résistant de la dernière heure9 qui avec sa femme Simone avait une mercerie juste à coté de notre magasin et partagait avec nous la même cour.Aussi je me souviens de Madame Peugeot qui avait un salon de coiffure enface de notre magasin;ainsi d'une autre famille qui avait je crois une quincaillerie et dont le père ou le mari aurait disparu un jour victime d'amnésie.
Non plus j'ai oublié malgré mon bas âge les allés et venus aux réfuges lorsque la sirêne du Grand Familistère annonçait le passage d'avions pouvant bombarder eventuelment Reims. Des réfuges situés rue Ponsardin en un premmier moment et en dernier lieu dans le sous sol même de l'inmeuble ou nous habitions.Ce dernier réfuge aurait été découvert par notre voisin le docteur Dubois de Moreneau.
Et que vous dire de la grande inondation avec des bateaux du canal de la Vesle arrivant presque devant la porte de notre magasin et mon père manquant un peu plus se faire noyer dans la cave.C'était 1944 ou 1945,je peu pas préciser éxactament mais c'était un dimanche aprés midi et,ma mêre et moi,nous revenions de la Chapelle des Soeurs de la Réparation (rue Ponsardin) ou nous avions assisté,comme d'autres fois, au salut du Saint Sacrement. Je crois que c'est peu aprés ce triste dimanche de mai que maman pri une photo de moi et de papa assis dehors à la porte du magasin,

1 comentario:

Unknown dijo...

Merci beaucoup pour le récit de vos souvenirs.
f.jolicoeur